Une forme de vie - Amélie Nothomb

"Ce matin-là, je reçu une lettre d'un genre nouveau."


  Je pense que mon avis va être assez bref.

  Déjà, comme toujours, j'aime la quatrième de couverture : une phrase pour résumer le roman. Je trouve ça toujours réussi.

  Ensuite, je ne sais pas trop quoi dire d'autre que j'ai adoré. C'est certainement un de mes Nothomb préférés. Jusque là j'avais oublié le plaisir d'écrire des lettres. Grâce à Amélie Nothomb, je le redécouvre tout fraîchement ! Sitôt terminé, j'ai envoyé une petite carte "surprise" à une copine de qui je n'avais pas eu de nouvelles depuis quelques temps. Elle a largement apprécié ma lettre et j'ai hâte de lui répondre (j'ai reçu sa réponse seulement hier).

  Sinon, parlons aussi un peu de ce petit roman. Pas grand chose de nouveau à signaler: un p'tit bout de roman qui se lit vite, très vite ! Tout dans son style habituel, que j'apprécie de plus en plus.
  Ce roman traite de l'obésité et du regard porté sur celle-ci. Mais il est avant tout un prétexte pour l'auteur de nous dévoiler ô combien elle aime écrire et qu'elle est une grande épistolaire. Ce sont deux thèmes qui m'ont fais accrocher direct.


Effectivement, cet avis est bref.
Mais je ne sais pas comment dire autrement que j'ai adoré ce roman et les thème abordés.
Je ne verrais plus l'obésité et l'ingurgitation de bouffe à volonté de la même manière.
Moi même, quand ça ne va pas ou que je m'ennuie: je mange. Il faut que je mange.
Je pense avoir compris ce roman, et que lui même m'a comprise, bien que je ne sois pas obèse.
Serait-ce un roman de développement personnel déguisé?


Voici quelques passages que j'ai corné, entre autres :


"En anglais, corpse signifie "cadavre". En français, ce n'est qu'une possibilité du mot "corps". Un corps obèse est-il vivant? La seule preuve qu'il n'est pas mort, c'est qu'il grossit encore. C'est ça, la logique de l'obésité."


"La nourriture est une drogue comme une autre et il est plus facile de dealer des doughnuts que de la coke."


"Je mangeais du pain d'épices au miel. J'adore ce goût de miel. Le mot "sincère", qui est aujourd'hui si à la mode, lui doit son éthymologie : "sine cera", littéralement "sans cire", désignait le miel purifié, de qualité supérieure - quand le margoulin, lui, vous vendait un pénible mélange de miel et de cire. Les gens nombreux qui abusent aujourd'hui du mot "sincérité" devraient faire une cure de bon miel pour se rappeler de quoi ils parlent."

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