Le Diable s'habille en Prada - Lauren Weisberger

Titre V.O.: The Devil wears Prada
Editeur: Pocket
Année d'édition: 2005
Année d'édition V.O.: 2003
Genre: Chick-lit
507 pages

Quatrième de couverture:
   Andrea n'en revient pas : même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais ! Et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andrea :  des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place !
   Mais derrière es strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode: "An-dre-ââ"...

Mon avis:
   Qu'on se le dise, j'ai vu le film plusieurs fois (pour ne pas dire que je le regarde à chaque fois qu'il passe à la TV). J'adoooore ! Alors je l'avais offert à l'anniversaire de ma meilleure amie (qui ne connaissait pas!) il y a quelques années, qui à son tour à accroché grave et me l'a passé pour que je le lise à mon tour. Mais quel régal ! C'est pas du tout le genre de livre qui me botte au départ (en mode "chick-lit non merci t'es gentil mais je laisse ça aux gonzesses...") mais j'aimerais dire à toutes et tous (oui parce que les mecs aussi peuvent adorer ce livre, j'en connais un bon exemple!) que même si la mode vous passe au dessus de la tête et que vous ne passez que 3 minutes devant votre penderie tous les matins pour vous habiller, vous trouverez bien quelque chose de fascinant dans cette histoire.

   Ce n'est pas l'histoire d'une nana qui va débarquer chez Runway, en mode fashion victim, et qui va nous raconter son boulot d'assistante de rédactrice en chef dans un magazine de mode. C'est bien plus que ça. C'est l'histoire de n'importe qui, qui a une garde robe qui sort de magasins bons-marché, qui passe du temps avec son mec et ses amis, qui passe voir sa famille régulièrement, qui rêve d'écrire pour un magazine (New-yorker, en l'occurence) et qui va débarquer dans l'univers parallèle qu'est la mode.

   Le job parait simple au premier abord: assister rédactrice en chef d'un magazine. Sauf que c'est Miranda Priestly, et que mâdame n'est pas n'importe qui, mâdame est la personne la plus influente dans le monde de la mode. Et c'est là que ça devient intéressant. C'est à dire que mâdame ne se prend tellement pas pour de la merde qu'elle exige tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi) de ses assistantes, et de n'importe qui d'ailleurs. C'est le côté torture mentale qui m'a intéressé dans ce livre. Jusqu'au bout on se demande si cette femme a un cœur, et si elle a été ne serait-ce qu'une ado normale... Exemples simples: Andrea pourra aller chercher 4 fois (voire plus) son café chez Starbucks s'il le faut, juste parce qu'il ne serait pas tout à fait assez chaud, ou encore elle devra se démerder pour dégoter le quatrième tome de Harry Potter 2 jours avant sa sortie mondiale, parce que sinon ses filles ne pourront pas l'avoir dès le lundi... Entre ça et l'hypocrisie totale de ses collègues, qui font genre "je la vénèèèèèère!!!" alors qu'on ressent bien ce qui sortirait du cœur: "putain quelle garce je la hais, je vais l'égorger!!!!" on suit les péripéties d'Andrea et on a vraiment envie de la prendre dnas nos bras et lui souffler à l'oreille "craque, ce n'est pas grave, craque un bon, c'est qu'une connasse elle n'en vaut pas la peine, pense à toutes les portes que cette année d'esclavagisme va t'ouvrir!". Parce que oui, à ce stade on est bel et bien à deux doigts de l'esclavagisme moderne.
   J'ai juste un point négatif à soulever: les flash-back. C'est un peu le bordel à ce niveau là. On débarque admettons un mardi matin, il se passe un truc et direct ça lui rappelle une anecdote. Alors on a droit à l'anecdote, puis on continue de suivre ce qui se passe ce mardi matin...

   Comme d'habitude, quand on compare le livre et le film, il y a quelques déceptions... Là pour le coup ça va, il y a pas mal de détails omis ou carrément des différences. Mais des fois on sent qu'ils "fusionnent" deux événements du roman pour gagner du temps sur le film et éviter d'atteindre les 3 heures à se péter les yeux sur l'écran, à ce moment là ça passe. Il reste quand même un événement que je cherche toujours dans le livre... la relation qu'elle entretien avec l'écrivain Christian Collinworth est assez différente en un point majeur, et j'aime pas ce qu'ils en ont fait dans le film.
   Et puis il y a Lily Goodwin, sa meilleure amie. Ça fait un petit moment que je n'ai pas vu le film, mais je n'ai aucun souvenir de cette fameuse Lily dans le film... Et pourtant ce personnage m'a mis la larme à l’œil en lisant. C'est dommage de passer à côté, parce qu'elle en rajoute une couche à Andrea avec ses problèmes d’alcoolisme.
   De toute manière, il faut absolument que je le revois ce film! Même si je sens déjà un peu la déception... 

   En plus clair et plus bref, c'est vraiment un livre que je recommande chaudement que vous lisiez de la chick-lit ou non ! C'est quelque part assez fascinant comme histoire, et de se dire qu'il y a vraiment des personnes qui, comme Miranda Priestly, occupent un poste tellement important qu'ils estiment qu'ils n'ont pas à perdre de temps avec les êtres humains et leur mondanité. On suit avec ferveur les aventures d'Andrea Sachs, et on a envie qu'elle s'en sorte, on est comme derrière elle prête à la soutenir. Ce personnage inspire le respect tant elle fait tout pour rester debout, et elle garde le sens de l'humour, ce qui l'aide pas mal à tenir faut reconnaître.
   Un deuxième tome est sorti également, et je pense qu'on peut admettre que je le lirais courant 2015 ! Hâte de lire la suite !

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Ouais j'suis une poulette moi !

A bientôt !

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