La Huitième Couleur - Terry Pratchett

Titre V.O.: The Coulour of Magic

Éditeur: Pocket (Science-fiction)

Année d'édition: 2013

Année d'édition V.O.: 1983
Genre: Fantasy, Humoristique

286 pages

Quatrième de couverture:

  Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-même posés sur une tortue.

   A Ankh-Morpork, l'une des villes du Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, avec son Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes... Tellement inoffensif que la Praticien a chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins.

   Car Deuxfleurs appartient à l'espèce la plus redoutable qui soit: c'est un touriste...

Mon avis:

   On m'en avait vaguement parlé. C'est un ami qui m'en a causé deux mots sans vraiment connaître, ne l'ayant pas encore lu. Nous avons un ami en commun qui lit les Annales du Disque-Monde et qui nous a donc mis sur la voie. La seule description que j'en avait il y a encore quelques semaines est celle-ci: "C'est des histoires qui se passent sur un monde en forme de disque sur le dos de quatre éléphants, qui sont eux-mêmes sur une tortue géante." Déjà à ce moment là j'étais un peu séduite, j'ai trouvé ça chouette et farfelu: il me faut le premier tome !

   Ce qui est génial quand on le découvre, c'est qu'on se rend vite compte que cette histoire d'éléphants et de tortue n'est qu'une infime partie de l'univers créé par Pratchett. C'est plein de détails plus ou moins barrés, et j'adore ça ! J'ai pas trop envie de donner des exemples pour ne pas spoil, ça serait vraiment vous gâcher la surprise, et j'aime pas ça. Le seul inconvénient de ce genre d'univers créé sur mesure, c'est qu'avant de s'y jeter il faut se reconfigurer la cervelle et oublier la configuration de notre monde actuel; nous n'avons pas de montagne à l'envers dans les Alpes, j'en suis certaine.

   Je l'ai commencé un soir avant de me coucher, j'étais un peu fatiguée et j'ai dû relire les 20 premières pages le lendemain matin... à ce moment là j'ai compris ce que je lisais et ce que j'avais raté la veille. Bon, en même temps, il y a peu de temps que je me suis mise dans la fantasy, ça n'aide pas non plus j'imagine. Mais malgré ça, j'ai pu me rendre compte (peut-être pas à quel point, je le regrette) qu'il y a beaucoup de références à d'autres romans de fantasy, disons plus sérieux, et ça tourne des clichés en dérision et on se marre.

   Mais bref, j'ai adoré ce livre. J'ai particulièrement aimé la personnification des dieux et leur mode de vie (là encore, pas de spoil, c'est à lire! xD) comme le Destin ou la Mort (je compte bien lire le cycle de la Mort bientôt!). On ne s'ennuie pas du long, il y a une partie où j'ai un peu ramé un peu, mais en même temps je suis pas hyper branchée dragon, ça m'a un peu freinée possible mais ce chapitre reste quand même très chouette (avec la combinaison de la magie et de l'imagination, très beau concept je trouve).

   Les deux premiers tomes des Annales du Disque-Monde se suivent, et les autres tomes sont indépendants (avec plusieurs cycles, plusieurs héros, si on peut les appeler ainsi). Alors moi qui ne suis pas trop du genre à m'embarquer dans une saga de plus de 4 tomes, je pense quand même lire au moins la plupart des romans sortis (déjà 35 au compteur... et c'est pas fini apparemment, le dernier n'a que 2 ans il me semble). J'ai même déjà acheté quelques tomes du cycle de Rincevent :)

   En encore plus bref: si vous aimez la fantasy et que vous n'avez pas de problème avec l'humour anglais et décalé (et noir parfois, n'ayons pas peur des mots (ni des morts) ), alors lancez vous et lisez le ! Vous ne serez pas déçus !

   En attendant, voici aussi la fiche sur Livraddict:

A bientôt, bonnes lectures !

Quelques pages cornées

Page 54

"- Eh bien, supposez que vous ayez un bateau chargé, disons, de lingots d'or. Il risque d'essuyer des tempêtes ou de se faire capturer par des pirates. Vous ne tenez pas à ce que ça arrive, alors vous contractez une peau-lisse d'hache-sueur-rance. Je calcule les chances que vous avez de perdre votre cargaison d'après des avis de tempête et les rapports d'actes de piraterie au cours des vingt dernières années, ensuite je les augmente un petit peu, et vous me donnez de l'argent en fonction de ces chances..."

Page 95

"Restaient en jeu Io, Offler le dieu crocodile, Zéphyr le dieu des brises légères, le Destin et la Dame. Une atmosphère de concentration baignait le plateau maintenant qu'on avait sorti les moins bons joueurs de la partie. Le Hasard avait été dans les premiers éliminés : il avait précipité son héros dans une plaine maison de gnolls armés (résultat d'un heureux coup de dés d'Offler) et, peu après, la Nuit avait encaissé ses jetons, prétextant un rendez-vous avec la Fatalité. Plusieurs divinités mineures s'étaient nonchalamment rapprochées et regardaient par-dessus les épaules des joueurs."

Page 228

"Les plantes du Disque, si elles comptent des variétés communément appelées annuelles, semées dans l'année pour pousser plus tard la même année, bisannuelles, semées dans l'années pour pousser l'année suivante, vivace, semées dans l'année pour pousser jusqu'à nouvel ordre, comprennent aussi quelques rares espèces rétroannuelles qu'un curieuse distorsion quadridimensionnelle dans leurs gènes permet de planter dans l'anné&e pour pousser l'année dernière."

Page 263

"J'EN AI ASSEZ POUR AUJOURD'HUI, dit la Mort d'un voix aussi massive que du neutronium. LA PESTE SÉVIT TOUJOURS A PSEUDOPOLIS ET FAUT QUE J'AILLE TIRER UNE PARTIE DES HABITANTS DE SES GRIFFES. ON EN A PAS VU DE PAREILLE DEPUIS DES SIÈCLES. ON S'ATTEND A CE QUE JE FASSE MA TOURNÉE, C'EST MON DEVOIR."